jeudi 26 mars 2015

L'apologie du pilates

Hey charmante Aurélie,

alors que ce mois de mars s'étend sans fin sous la pluie, il est mon tour de te raconter comment je vais, ce qu'il se passe, tout ça.

Et j'ai choisi, maintenant, de te narrer ce cruel sévice que j'inflige le plus volontiers du monde à mes petits muscles, de manière bi-hebdomadaire, j'ai nommé le pilates.

Position Pilates admise pour regarder la télé.

Je suis loin d'être aussi sportive que toi, et j'admire de tout mon coeur tes audaces comme l'aviron et la plongée (je sais que je n'ai pas la résistance pour), mon histoire personnelle inclut une phobie des sports collectifs, et globalement une image de mon corps passablement mauvaise.
Le regard des autres, c'est compliqué.

Donc, lorsqu'il a fallu redonner forme à ma santé (et nous y sommes tous contraints un jour, car la vie moderne et son cortège de canapés et de fauteuils nous ruine peu à peu), j'ai essayé de trouver un sport qui ne me mettrait pas trop en danger psychologiquement.
Et j'ai choisi le pilates.

Qu'est-ce que c'est ?
Du renforcement musculaire "intelligent", à la croisée du yoga et de la barre au sol, dont l'objectif premier et de ranimer les muscles profonds du centre du corps, et les muscles posturaux. On dit traditionnellement que le pilates a une influence positive sur les maux de dos et le maintien.
Les bases de ce sport incluent des exercices musculaires lents, avec une attention particlière portée à la respiration et aux transitions de mouvements en mouvements. L'objectif est d'atteindre une bonne maîtrise de son corps.

Est-ce que c'est bien ?
Les premiers courts sont... déroutants.
Parce qu'entraîner des muscles qui ne l'ont jamais été est très dur au début, et que les exercices sont douloureux. En plus, on commence avec un groupe d'habitués, qu'on voit tenir des postures que notre corps n'accepte que pour 10 secondes. Heureusement, le prof insiste : en fonction de sa condition physique, chacun est différent, et réussit plus ou moins certaines positions. C'est sur la durée que les effets se font sentir et qu'on s'améliore.
Au niveau timidité, c'est supportable, parce que tout le monde souffre tellement à tenir ses positions qu'il n'est pas question de s'arrêter mater les fessiers du voisin, et ça aussi, ça me fait du bien.
J'avoue aussi que la playlist de chansons Rn'B ultra moelleuses est pour quelque chose dans mon engouement. J'aurais jamais cru connaître If I were a boy de Beyoncé par coeur, par exemple...

 Et pour quel résultat ?
On voit le résultat, c'est certain, en étant progressivement plus droit, plus gracieux, et en améliorant son équilibre de manière notable.Maintenant, je sens quand je me tiens mal, et j'arrive (de temps en temps) à corriger. L'autre côté marrant, c'est que je sais immédiatement, quand je vois la démarche des gens dans la rue, s'ils ont quelques muscles de soutien trop peu exercés, et que je suis parfois à même de dire lesquels.
En plus, la rigueur chorégraphiée du pilates me donne peu à peu des sensations de contrôle qui m'entraînent vers la danse.

Tu l'as vu, le pilates, c'est beaucoup d'efforts, mais c'est aussi plein de résultats : je continue donc avec constance mes exercices.

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